Depuis le début de la crise sanitaire, le comité régional COVID et Cancer piloté par l’INCa et sous la houlette du Dr LEVY de l’ARS Bretagne est l’outil privilégié de communication. Il a pour vocation de faire un point sur la situation de la prise en charge des patients atteints de cancer avec l’ensemble des acteurs de la filière cancérologique bretonne, de remonter les problématiques du terrain, de diffuser les préconisations de l’INCa mais aussi de réfléchir ensemble à harmoniser les pratiques et à s’entraider.
L’impact de l’épidémie COVID bien que peu intense en région Bretagne et les organisations mises en place durant le premier confinement, ont eu des conséquences péjoratives sur l’activité en cancérologie.
La déprogrammation des consultations ou examens par les Etablissements de Santé, sur les directives gouvernementales ou par les patients eux-mêmes ont eu pour effet de retarder les diagnostics des cancers avec les conséquences que l’on devine sur les patients (traitements plus lourds, impacts délétères sur qualité de vie patients et proches) sur les organisations (augmentation conséquente de la charge en soins pour le personnel médical, paramédical, médico-techniques et administratifs).
Les organisations se sont voulues alors plus créatives et plus agiles aussi. L’adaptation rapide du système est un des aspects positifs de cette crise sanitaire qui a permis de booster la téléconsultation médicale lorsqu’elle était pertinente, l’externalisation des traitements du cancer sur l’HAD ou autres structures de ville, les coopérations entre le privé et le public pour maintenir puis restaurer au sortir du confinement la chirurgie urgente et éviter les pertes de chance sur la base des fiches actions pratiques de l’INCa, les coopérations ville-hôpital via le truchement des PTA ou DAC.
Suite à notre enquête réalisée courant octobre-novembre 2020 par le biais d’un google form, nous avons voulu réalisé un état des lieux de la prise en charge des patients en cancérologie face à l’épidémie de la COVID 19.
24 spécialistes en cancérologie ont répondu à ce questionnaire : 15 oncologues, 5 gériatres, 1 hématologue, 1 radiothérapeute, 1 ORL, 1 médecine interne.
Depuis le début de l’épidémie, 5 spécialistes ont été confronté à des patients COVID +, ce qui a entrainé une suspension du traitement pour 3 patients sur les 4.
A la question « si vous avez un patient COVID +, interrompez-vous le traitement anticancéreux ? », 74 % ont répondu oui, possiblement et 17 % oui, systématiquement.
S’il y a suspicion d’infection à la COVID (symptômes ou cas contact), 58 % indiquent réaliser un test PCR et suspendre le traitement en attendant d’obtenir les résultats du test.
63 % ont répondu qu’ils pensaient systématiquement, lors des consultations, à dire au patient de contacter l’équipe de cancérologie en cas de suspicion ou d’infection à la COVID.
Au vu du contexte sanitaire, 38 % sensibilisent les patients à la vaccination, notamment antigrippale.
67 % ont le sentiment de manquer de consignes/protocoles en relation avec cette épidémie.
92 % sont favorables à l’élaboration d’une affiche pour les salles d’attente afin de sensibiliser les patients à contacter l’équipe d’oncologie en cas de suspicion / contamination à la COVID.
Voici, ci-dessous, l’affiche que nous avons donc élaborée suite à cette enquête et que nous avons diffusé régionalement :
Vaccination anti COVID-19 et Cancer
Publié le 16 mars 2021
Dans le cadre d’un travail collaboratif entre l’ARS Bretagne, l’OMEDIT Bretagne, l’UCOG, Oncobretagne, l’assurance maladie et le Pôle Régional de Cancérologie, des recommandations vaccinales anti-COVID et cancer ont été publiées :